Nicolas Ionesco (1919-2008)
Nicolas Ionesco, peintre français d’origine roumaine, est né à Bucarest le 1er mai 1919.
Il est diplômé de l'Académie des Beaux-Arts de Bucarest en 1945 et a été boursier du Gouvernement Français en 1946.
Arrivé à Paris, il travaille avec André LHOTE (1947) et Fernand LEGER (1948/49).
Il se tourne vers la peinture abstraite en 1950.
A travers un travail basé sur la vibration des couleurs, il découvre une expression personnelle où le jaune domine (1952).
Ionesco participe alors à plusieurs expositions d'avant-garde de l'Art Abstrait lyrique.
Il vient progressivement à l’abstraction en découvrant la peinture de Mondrian. Son influence, conjuguée à celle d’Herbin, se fait sentir dans sa peinture qui, de 1949 à 1951, se caractérise par une grande rigueur, avec un langage plastique fondé sur l’emploi de formes géométriques rectangulaires définies par de grands aplats de couleurs.
En 1952, Ionesco change de style et peint des toiles d’un minimalisme très novateur, fondé sur la répétition d’un même élément sur tout le champ du tableau. Ses amis peintres qu’il avait rencontré chez Léger (Maussion, Bidoilleau, Damian, Bitran, Koskas et Enard) montrent une orientation semblable, et ensemble, ils exposent en février 1953 à la galerie Arnaud.
L’année d’après, il y bénéficie de sa première exposition personnelle. Durant cette période, Ionesco, marqué par les dernières créations de Vantongerloo qu’il a pu découvrir dans son atelier, délaisse la rigidité de son abstraction minimaliste.
Les œuvres qu’il réalise entre 1953 et 1954, peintes dans des nuances colorées délicates auxquelles se mêlent quelques schémas graphiques évanescents, semblent être l’expression de la construction d’un nouvel ordre cosmique.
Progressivement, Ionesco, animé par une certaine ferveur spirituelle et s’intéressant également au phénomène de vibration de la couleur, évolue vers une abstraction informelle. Celle-ci le conduit à réaliser une série de tableaux Monochromes où le jaune domine, frappant par leur luminosité. Résultant de l’application de rapides coups de pinceaux jaunes et blancs sur la surface de la toile, ces œuvres de grand format visent à restituer la dimension spatiale et énergétique de la couleur.
Le tableau forme ainsi un champ chromatique total que l’on saisit instantanément. Les couleurs, vives, denses et lumineuses flottent sans pesanteur, créent un effet immédiat qui affirme la présence du tableau.
L’intérêt pour la monochromie de Ionesco l’a rapproché momentanément d’Yves Klein, mais comme cela été relevé, le recours à une touche vibratoire l’inscrit davantage dans un héritage impressionniste de la peinture.
Ces réalisations très radicales pour l’époque lui valent deux expositions personnelles, la première organisée à la galerie Prisme en 1956, la deuxième à la galerie Glaser-Cordier en 1957. Cette dernière le présente en 1958 aux côtés de Koskas et de Graziani dans une exposition intitulée « Trois peintres de la lumière ».
Depuis 1959, il se consacre à une recherche nouvelle : c'est la redécouverte d'une peinture figurative vue à travers les expériences modernes.
Principales Expositions
- 1942/1946 plusieurs expositions de groupe à Bucarest
- 1947 Salon des moins de 30 ans, Paris
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1951/1956 Salon des Réalités Nouvelles, Paris
- 1951 Exposition de groupe, Galerie Arnaud, Paris
- 1952 Divergences - Galerie de Babylone ; Exposition personnelle, Galerie Arnaud, Paris ; Exposition Internationale d'Art Abstrait, Caracas
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1953 Exposition de groupe, Galerie St Fedele, Milan ; Exposition de groupe, Galerie Arte Contemporanea, Florence ; Exposition de groupe Galerie Arnaud, Paris ; Exposition d'Art Roumain, Musée d'Art Moderne, Madrid
- 1954 Exposition de groupe Studio Fachetti, Paris ; "Divergences", Paris ; Exposition de groupe, Wüperthal, Allemagne
- 1955 Exposition de groupe, Studio Fachetti, Paris ; Exposition de Groupe, Galerie Prisme, Paris
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1956 Exposition personnelle, présentation de J. Alvard, Galerie Prisme, Paris ; "Pentagone" Exposition de groupe, Galerie Arnaud ; Exposition de groupe, Galerie "22", Dusseldorf
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1957 Exposition personnelle Galerie Glaser-Cordier, Paris ; 10 Maler aus Frankreich, Galerie J.P Wilhelm, Dusseldorf ; "50 ans de Peinture Abstraite" Exposition organisée par Michel Seuphor ; Internationaler Bericht Der Gesellschaft Der Freunde Junger Kunst in Der
Kunsthalle, Dusseldorf ; Salon "Comparaison" Musée d'Art Moderne, Paris ; Exposition de groupe Galerie Iris Clert ; "Premio Lissonne" ; Exposition de groupe "L'Art Moral" Galerie Arnaud, Paris
- 1958 Exposition personnelle Galerie Glaser-Cordier, Paris
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1959 "Junge Maler der Gegenwart Kunstlerhaus, Vienne (Autriche) ; Exposition de groupe, Galerie Smith, Bruxelles ; "Un aspect de la peinture", Exposition de groupe, Galerie Schoeller, Paris
- 1960 "Antagonisme", Musée d'Art Moderne, Paris ; "Monochrome Malerei Stâdtisches Museum Leverkusen (Allemagne) organisée par Udo Kultermann
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1961 Salon de Mai, Paris
- 1965 "La figuration narrative dans l'Art Contemporain", Galerie Greuze, Paris
- 1967 Salon de Bagnolet
- 1968 "Nouvelle Figuration", Exposition Personnelle, Bibliothèque de Bagnolet
Bibliographie
- Bilan de l'art actuel, Robert Lebel, Ed Le Soleil Noir, Paris, 1953
- Revue "QUADRUM", Bruxelles, 1956
- Dictionnaire de la peinture abstraite, par Michel Seuphor Ed. Fernand Hazan, 1957
- "Lyrisme et Abstraction" par Pierre Restany, Ed. Apollinaire Milan, 1960
Musées
Musée d'Art Moderne de Madrid