Pierre Buraglio (né en 1939)
Pierre Buraglio est né à Charenton en 1939. Pierre Buraglio est né dans le Val-de-Marne, il est fils d’architecte, petit-fils et neveu de maçons italiens installés à Maisons- Alfort. Il vit de nouveau dans la maison familiale, dont il peint et dessine les murs de pierre meulière construits par ses ascendants, qui ont aussi édifié le fameux Rocher du zoo de Vincennes.
Il vit et travaille à Maisons-Alfort, Val-de-Marne. En 1959, Pierre Buraglio entre à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. En 1961, il participe pour la première fois au Salon de la Jeune Peinture ; cette même année, il rencontre Gilles Aillaud.
De 1963 à 1965, il effectue un séjour à New-York. Ces mêmes années, il fréquente l’atelier de Roger Chastel à l’ENSBA.
De 1968 à 1969, il est le secrétaire de rédaction au bulletin de la Jeune Peinture. Jusqu’en 1974, il cesse de peindre afin de se consacrer à une activité politique militante.
À partir de 1976, il enseigne à l’école régionale des Beaux-Arts de Valence puis, après avoir été artiste invité, il est nommé professeur à l’ENSBA.
Teinté d’abstraction et de figuration, le travail de Buraglio explore l’interdisciplinarité, ainsi que les liens entre forme et sens dans l’esthétique contemporaine. Très tôt, il côtoie Bioulès et Viallat qui seront comme lui les représentants de la première heure de « Support / Surface ».
Membre du Salon de la jeune peinture dès 1961, il se passionne aussi pour l’assemblage et le dessin, et réalise trois ans plus tard ses premiers ’Recouvrements’, composés de superpositions de papiers collés. S’ensuivent les premiers « Agrafages », lesquels confèrent à l’art de Buraglio tout son caractère mécanique. Découpés en triangles irréguliers, des fragments de toiles peintes sont ensuite pliés, assemblés en rectangles et montés sur châssis.
Refusant le tableau de chevalet au profit d’une image constituée de multiples strates, l’artiste alterne alors la vivacité des couleurs avec des teintes plus neutres, dans un rythme saccadé. Socialement engagé, il participe à la Salle rouge pour le Viêtnam au musée d’art Moderne, ainsi qu’à l’atelier populaire des Beaux-Arts de Paris, durant les événements de mai 1968. L’année suivante, il interrompt d’ailleurs ses activités de peintre pour se tourner exclusivement vers le militantisme politique.
Le plasticien revient bien vite à la création et s’empare, au cours des années 1970, d’objets obsolètes et de détritus, tels des châssis de fenêtres ou des emballages de Gauloises. Présenté au centre d’art le LAIT en 1989, au musée d’art contemporain de Bordeaux dix ans plus tard, ou au musée Zadkine en 2003, Buraglio est également exposé au centre Pompidou dans le cadre de « Traces du Sacré » en 2008. Héritier de Braque ou de Schwitters, son oeuvre résolument moderne devait bouleverser la scène artistique française des années 1960.
Chronologie
- 1964 / Effectue ses premiers Recouvrements.
- 1968-1969 / Camouflages
- 1974-1975 / Travaille sur les Châssis et les Cadres.
- 1976 / Premières Fenêtres
- 1978 / Commence les dessins, premiers assemblages de paquets de Gauloises et premiers Masquages.
- 1980-1981 / Premiers Caviardages et agendas.
- 1985 / Premiers Métro Della Robbia
- 1993 / Aménagement et décoration de la Chapelle Saint-Symphorien à l’Eglise Saint- Germain-des-Prés (commande de la Ville de Paris).
- 1995 / Réalise plusieurs livres à l’Imprimerie Nationale. Premiers Paysages et Figures.
- 2002-2004 / Réalise de l’Oratoire de l’hôpital Bretonneau à Paris (commande publique).